Yann-Fañch Kemener, voix

Yann-Fañch Kemener, venu au chant breton par les berceuses maternelles, fait depuis quelques années une quasi unanimité dans le monde de la musique et du chant.

Avec quelques rares passionnés ou érudits, Yann-Fañch Kemener, dès les années soixante-dix, collecte chants et contes auprès des anciens, véritables passeurs d’une culture alors menacée de disparition, d’oubli.

Parallèlement initié, oralement et a capella, aux techniques vocales des chanteurs de fest-noz, Yann-Fañch parcourt villes et campagnes de Bretagne, à la faveur de la renaissance des musiques " trads " et folk.

Il réalise dès lors ses premiers enregistrements discographiques : des comptines pour enfants, du kan ha diskan (chants à deux voix), des gwerzioù (récits épiques), des sonioù (chants de circonstances). Une vingtaine de titres depuis 1975.

Déjà meneur de gwerzioù, le chanteur forme, à l’âge de la maturité, un duo avec le pianiste forgé au classique et au jazz Didier Squiban. Les deux artistes enchaînent les concerts et les succès avec notamment Enez-Eusa et Ile-Exil.

Toujours pour chanter le terroir, les îles et les légendes bretonnes, il participe au disque L’Héritage des Celtes.

En 2000, Yann-Fañch Kemener engage une collaboration fructueuse avec le violoncelliste classique de l’Ensemble Stradivaria Aldo Ripoche. Elle a donné naissance à un premier disque "L’Heure Bleue - An eur glaz" qui associe, pour la première fois, à une voix bretonne un instrument du répertoire classique. Vont s’en suivre une série d’enregistrements et de spectacles mêlant musique traditionnelle bretonne et baroque.

En 2014, il créé le spectacle Nous irons pleurer sur vos ombres, relatant l’histoire du soldat Julien Joa, non mort pour la France.

En 2016, afin de renouer avec la tradition du fest-noz, il créé le groupe Yann-Fañch Kemener Trio, avec Erwann Tobie et Heikki Bourgault. C’est avec cette formation qu’il représente la France au Festival de Jeonju en Corée du sud.

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