KRISTEN NOGUES

Kristen Noguès naît à Versailles de père vannetais et de mère trégoroise.

Au début des années 1960, elle entre dans la Telenn Bleimor, un groupe féminin de harpistes celtiques. Elle y côtoie notamment Mariannig Larc'hantec et Françoise Johannel.

De retour en Bretagne à 21 ans, dans les Monts d'Arrée, elle apprend les chants traditionnels bretons auprès de Yann Poëns et dans les festoù-noz ainsi que des ballades traditionnelles. Sa voix de soprano colle aux notes cristallines de sa harpe.

De 1973 à 1980, elle participe à la coopérative Névénoë avec Patrick Ewen et Gérard Delahaye.

Au début des années 1970, elle entame également une carrière solo. Dès 1974, elle sort ainsi un premier 45 tours, puis un second l'année suivante (An alc'houez aour), avant un premier album en 1976 (Marc'h Gouez). Elle entreprend quelques tournées hors Bretagne et collabore avec Jacques Pellen, Jacky et Patrick Molard, Didier Squiban, Didier Lockwood, Érik Marchand, Manu Lann-Huel ou encore Denez Pigent et Yann-Fanch Kemener.

Ses créations sont diverses : composition d'albums, musiques pour enfant, musiques de film (Finis terrae de Jean Epstein notamment), mise en musique de contes, poèmes, spectacles de danse… On la retrouve sur des disques collectifs tels que les projets Skoazell Vreizh ou Karnag.

Mais la scène reste ce qu’elle préfère, que ce soit en solo, en groupe (trio avec Gildas Boclé et Jean-Michel Veillon, ainsi que dans le cadre collaboratif de la Celtic Procession) et très souvent avec des jazzmen comme Jean-François Jenny-Clark, Peter Gritz, Jon Christensen (batteur de Keith Jarrett), John Surman (duo, trio ou quartet avec le saxophoniste britannique) ou avec son compagnon Jacques Pellen.

En 1990, le ministère lui commande une pièce contemporaine pour six musiciens, d'où nait Kanol.

Vaincue par la maladie, elle s'en est allée en juillet 2007. Un an après, un double album hommage témoigne de ses diverses collaborations formant « une famille de musiciens et chanteurs ».